La question se pose.
Les régions plus éloignées ET Montréal sont en manque de profs. D'un côté, par manque de personnel; de l'autre, parce que le milieu les détruits les uns après les autres.
Doit-on partir?
Une chose est certaine, en ce qui me concerne: il vaut mieux manger d'la marde en sachant qu'on en a pour un bout, que de partir là où il y a des postes rapides, avoir de l'argent, revenir ...
ET TOMBER DE NOTRE NUAGE.
Parce que méfiez-vous, nouveaux suppléants que vous êtes.
Les Commissions Scolaires ont pensé à tout. Elles veulent vous garder. Elles ne vous donnent pas vraiment le choix. Elles se tirent dans l'pied quant à moi. Elles vous attirent en vous offrant des postes (et c'est vrai que certains endroits en ont vraiment besoin, je sais, je sais)... Mais une fois que vous y avez travaillé, cette ancienneté ne fonctionne qu'à cet endroit (soulignez et surlignez : "à cet endroit"). Vous montez d'un échelon au niveau salarial, d'accord, mais vous n'avez jamais rien fait comme travail, en ce qui concerne toutes les autres Commissions Scolaires du Québec.
(ATTENTION: SI C'EST DIFFÉRENT PAR CHEZ VOUS, FAITES LE NOUS SAVOIR!! J'y crois pas fort mais qui sait, je lance le call...)
Ainsi, si j'ai besoin d'argent, je peux aller, disons, travailler à Montréal, disons en adaptation scolaire ou au secondaire. J'aurai un emploi probablement demain matin (il y a là un autre problème, dont vous pouvez témoigner et dont je parlerai certainement une autre fois). Mon point est: vous y allez, vous travaillez. Si vous n'avez jamais pensé vivre là-bas, vous avez fait le mauvais choix.
Parce qu'en fait: vous devez rester là où vous souhaitez FINIR VOS JOURS. C'est ainsi que le système est fait. Sinon, tout est à recommencer. Vous choisissez un endroit, restez-y. À chaque fois que vous changez de Commission Scolaire, vous redevenez le petit nouveau. Vous recommencez au bas de l'échelle. Vous recommencez la suppléance, peu importe que vous ayez travaillé durant cinq ans dans une autre Commission. La nouvelle, elle, elle s'en fout. Chez elle, vous êtes nouveaux. Allez à la fin de la file d'attente et allez porter des CV dans les dépanneurs, parce que c'est "Passez go et réclamez 200$" et arrangez-vous pour survivre en attendant l'ouverture de postes.
Mon conseil : si vous voulez faire de l'argent vite, vous pouvez aller dans les régions qui en demandent. Mais, méfiez-vous pour ne pas vous brûler dans un milieu qui vous détruirait et surtout PRÉVOYEZ votre retour dans la Commission Scolaire où vous voulez vraiment vieillir: économisez en prévision des années de merde qui vous attendent lorsque vous reviendrez là où vous souhaitiez vraiment bâtir de quoi.
Autrement, ne BOUGEZ PAS. Restez où vous êtes et évitez d'aider les autres Commissions. Faites des heures qui s'accumuleront à la bonne place et attendez votre tour dans la file, tout en vous prostituant comme des grands. N'allez surtout pas perdre votre temps ailleurs, c'est pas reconnu. Et ne dépannez pas non plus dans un autre domaine (ex: un prof du primaire qui remplace en adapt, ou un prof d'adapt primaire qui remplace en adapt au secondaire). Parce que les heures ne vous seront pas non plus reconnus si vous changez de champ. Restez dans votre branche, ne bougez plus, souriez. Après tout c'est comme ça que le système marche.
En guerre de clochers.
A-t-on le pouvoir de CHOISIR? De changer d’idée? NON.
Les régions plus éloignées ET Montréal sont en manque de profs. D'un côté, par manque de personnel; de l'autre, parce que le milieu les détruits les uns après les autres.
Doit-on partir?
Une chose est certaine, en ce qui me concerne: il vaut mieux manger d'la marde en sachant qu'on en a pour un bout, que de partir là où il y a des postes rapides, avoir de l'argent, revenir ...
ET TOMBER DE NOTRE NUAGE.
Parce que méfiez-vous, nouveaux suppléants que vous êtes.
Les Commissions Scolaires ont pensé à tout. Elles veulent vous garder. Elles ne vous donnent pas vraiment le choix. Elles se tirent dans l'pied quant à moi. Elles vous attirent en vous offrant des postes (et c'est vrai que certains endroits en ont vraiment besoin, je sais, je sais)... Mais une fois que vous y avez travaillé, cette ancienneté ne fonctionne qu'à cet endroit (soulignez et surlignez : "à cet endroit"). Vous montez d'un échelon au niveau salarial, d'accord, mais vous n'avez jamais rien fait comme travail, en ce qui concerne toutes les autres Commissions Scolaires du Québec.
(ATTENTION: SI C'EST DIFFÉRENT PAR CHEZ VOUS, FAITES LE NOUS SAVOIR!! J'y crois pas fort mais qui sait, je lance le call...)
Ainsi, si j'ai besoin d'argent, je peux aller, disons, travailler à Montréal, disons en adaptation scolaire ou au secondaire. J'aurai un emploi probablement demain matin (il y a là un autre problème, dont vous pouvez témoigner et dont je parlerai certainement une autre fois). Mon point est: vous y allez, vous travaillez. Si vous n'avez jamais pensé vivre là-bas, vous avez fait le mauvais choix.
Parce qu'en fait: vous devez rester là où vous souhaitez FINIR VOS JOURS. C'est ainsi que le système est fait. Sinon, tout est à recommencer. Vous choisissez un endroit, restez-y. À chaque fois que vous changez de Commission Scolaire, vous redevenez le petit nouveau. Vous recommencez au bas de l'échelle. Vous recommencez la suppléance, peu importe que vous ayez travaillé durant cinq ans dans une autre Commission. La nouvelle, elle, elle s'en fout. Chez elle, vous êtes nouveaux. Allez à la fin de la file d'attente et allez porter des CV dans les dépanneurs, parce que c'est "Passez go et réclamez 200$" et arrangez-vous pour survivre en attendant l'ouverture de postes.
Mon conseil : si vous voulez faire de l'argent vite, vous pouvez aller dans les régions qui en demandent. Mais, méfiez-vous pour ne pas vous brûler dans un milieu qui vous détruirait et surtout PRÉVOYEZ votre retour dans la Commission Scolaire où vous voulez vraiment vieillir: économisez en prévision des années de merde qui vous attendent lorsque vous reviendrez là où vous souhaitiez vraiment bâtir de quoi.
Autrement, ne BOUGEZ PAS. Restez où vous êtes et évitez d'aider les autres Commissions. Faites des heures qui s'accumuleront à la bonne place et attendez votre tour dans la file, tout en vous prostituant comme des grands. N'allez surtout pas perdre votre temps ailleurs, c'est pas reconnu. Et ne dépannez pas non plus dans un autre domaine (ex: un prof du primaire qui remplace en adapt, ou un prof d'adapt primaire qui remplace en adapt au secondaire). Parce que les heures ne vous seront pas non plus reconnus si vous changez de champ. Restez dans votre branche, ne bougez plus, souriez. Après tout c'est comme ça que le système marche.
En guerre de clochers.
A-t-on le pouvoir de CHOISIR? De changer d’idée? NON.
11 commentaires:
J'ai migré en Ontario où après 3 semaines de suppléance (où j'ai travaillé 4 à 5 jours durant la semaine dans UNE seule école), j'ai obtenu ma classe!
Avec un plus gros salaire en prime! ;P
Plus question de retourner au Québec avec 1 ou 2 journées de suppléance par semaine et de parcourir 45 min de route à l'extrémité du territoire de la commission scolaire!
J'ai terminé mon bac l'an passée. J'ai migré au Nord du Québec car je n'avais pas envie d'attendre que mon téléphone sonne...J'ai vécue une année à la fois difficile mais combien enrichissante.
J'ai eu une classe maternelle premier cycle. J'ai travailler comme une forcenée toute l'année. Ma seule récompense est de constater le progrès de mes élèves mais aussi d'avoir rencontré des personnes formidables. Côté salaire, on repassera...les belles primes et tout ...ce n'est pas fameux.
Je prévois donc un retour aux sources l'an prochain. Une année de plus ici me prometterais une permanance mais je préfère retourner dans ma région.
* j'ai travaillé....
J'ai une petite question. C'est ma première année de suppléance et je vois que vous faites souvent référence à une commission scolaire. Moi, je travaille pour deux commissions à la fois ce qui me permet d'avoir des semaines remplies (4 à 5 jrs semaine). Après lecture de vos propos, je me demande vraiment si j'ai le droit d'agir ainsi. Je vous pose la question: peut-on travailler pour plus d'une commission scolaire à la fois?
Merci à l'avance,
meliestar
Tu peux travailler pour plus d'une commission scolaire (j'ai connu des filles qui faisaient deux commissions scolaires PLUS des écoles privées). Le fait est que, même si ça te fait des semaines bien remplies, les jours que tu fais dans une commission ne comptent pas dans l'autre. Donc, tu n'accumules pas les journées dont tu as besoin pour accéder aux différentes listes (selon le fonctionnement de la CS). Les personnes que j'ai connues qui faisaient deux CS ont toutes fini par choisir celle où elles travaillaient le plus, celle où elles étaient le plus souvent appelées. Pour accéder aux listes et au contrat, un moment donné, il faut choisir.
J'aimerais savoir qu'est ce qui se passe quand on se fait appeler pour remplacer et qu'on dit non qu'on ne peut pas ...
est ce qu'on est pénalisé si on refuse
Si tu te fais appeler par la centrale de ta commission scolaire, je ne pense pas que tu sois pénalisé ; ils sont débordés, ils n'ont pas le temps de regarder si tu dis plus souvent non que oui. Je suis persuadée qu'ils ne gardent pas ça en note.
Par contre, si ce sont les secrétaires d'école qui t'appellent et que tu n'es pas souvent disponible, il y a des chances qu'elles te téléphonent moins.
Quand tu refuses une suppléance, les répartiteurs sont supposés le noter à ton dossier. Le mieux c'est que ssi tu n,es pas disponible, vaut mieux ne pas répondre plutôt que de refuser une suppléance.
J'ai donné 13 ANNÉES de ma vie dans une c.s. en région éloignée (basse CÔte-Nord). Je ne regrette pas de l'avoir fait, c'était de très belles années, enrichissantes et où j'ai beaucoup appris sur mon métier.
Mais de retour en ville, je suis exactement au même niveau que n'importe quelle fille qui vient de sortir de l'université ! Et comme je n'ai aucun contact, aucune connaissances, comme ces filles qui ont fait leurs stages dans certaines école, ben je me retrouve avec des semaines de 2 ou 3 jours de travail...
Passer de 60 000$ à 23 000$ par année, ça fait mal. Avec un enfant en bas âge, c'est pas facile.
Mais qu'est-ce que j'aurais dû faire ? Continuer là-bas, dans un village qui est en train de mourir, où l'école est passée de 45 à 18 élèves en 13 ans ? Où les classes étaient composées d'élèves ayant jusqu'à CINQ ANS d'écart ?! (préscolaire + 1e-2-3e année, 4e-5e-6e + secondaire 1-2...)
Où en Ontario? Y a-t-il des villes plutôt urbaines qui ont des écoles francophones?
En outre, tu dois sûrement cotiser dans 2 régimes de retraite quand tu travailles au privé et au public... Pas sûre que ce soit avantageux.
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